La chasse au biset
Dès la mi-septembre, presque tous les paysans du Haut de la Côte et d'Erretzu, labouraient une petite surface du champ de blé et y construisaient une cabane fermée avec de la fougère tressée. Une porte minuscule, deux ou trois hublots et une vigie pour le guetteur, trois ou quatre pigeons d'appeaux minutieusement répartis sur la surface labourée. La chasse commençait vers 9 heures, à l'intérieur de cette sombre cabane, deux ou trois chasseurs, les enfants les jours sans école, tous dans un silence religieux et une attention acérée. Les premiers vols faisaient palpiter les coeurs, la première pose faisait frémir, la première prise rassurait. Les fusils n'étaient pas de la dernière jeunesse, quant aux cartouches ? A midi, le propriétaire des lieux vaquait à ses occupations domestiques mais les invités, les places étaient chères, restaient sur place toute la journée. Cette chasse a subsisté jusqu'en 1960 environ, l'espèce migratoire s'éteignant peu à peu.
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